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31 août 2017 4 31 /08 /août /2017 20:10
Moulin au bord de l'eau

Moulin au bord de l'eau

  Les amateurs d'orthographe du secteur des Truffiers et d'ailleurs étaient invités à Sarliac-sur-l'Isle ce jeudi pour s'affronter sur un texte ayant pour  thème  : la rivière et les moulins. Une trentaine de concurrents étaient présents dans la bonne humeur et la décontraction pour tester leurs progrès -ou leurs défaillances agaçantes - dans un domaine où l'excellence est rare et les incertitudes nombreuses. Un vrai sport cérébral, qui entretient tous les domaines de l'intelligence. Un jeu prenant, où l'on se défie soi-même en défiant les autres...et les règles de la grammaire.

 

Nos Clermontoises ne se sont pas signalées dans le top 3 cette année. - Allez ! encore quelques efforts !- mais elles  sont entrées dans le top 8. Des finalistes olympiques en quelque sorte. Et c'est encourageant.

 

En guise d'entraînement, et sans tricher, faites vous dicter le texte narratif suivant, d'apparence très simple, et tâchez d'y commettre moins de dix fautes : vous serez dignes des champions ! La première n'a fait qu'une erreur. Chapeau !

 

 

 

 

(Quelqu'un commente une photographie ancienne)

 

Souvenir d’avant-guerre

 

     Sylvie et moi avions posé nos bicyclettes contre le parapet du pont, et étions descendues vers la rivière. Le soleil au zénith, dardant ses rayons à travers la cime des arbres du coteau, faisait étinceler l’émeraude des draperies de l’eau. La roue du moulin ronflait et égrenait des gouttes cristallines. Avant de nous asseoir sur le gazon, nous nous étions dévêtues, ne conservant que nos justaucorps grenat et nos chapeaux de paille. Nos gracieuses silhouettes scintillaient, vacillantes, sur l’onde claire.

 

            Nous étions seules. Un homme, derrière nous, nous interpella :

 

         - Mesdemoiselles, je vous salue ! Bel écrin, n’est-ce pas ? pour un déjeuner sur l’herbe.

 

    Avant même que nous le voyions, l’inconnu nous paraît sympathique avec sa voix rocailleuse aux accents chantants des paysans du terroir. Ebahies, nous nous retournons. C’était un vieux pêcheur dont la démarche lente et le regard apaisant révélaient en effet la bonhomie. Nous lions conversation.

 

   Il parlait de « sa rivière » avec une passion communicative. J’en profitai pour l’interroger sur un mystère hydrologique qui m’avait fascinée pendant notre excursion.

         -   En longeant ce cours d’eau quelques kilomètres en aval, nous avons vu ses eaux rouge brique agitées par un flot tumultueux. Pourquoi se présentent-elles ici aussi calmes que limpides ?

 

   - C’est que, nous expliqua-t-il, vous êtes ici en amont de son confluent avec l’Auvézère. Les intempéries récentes l’ont chargée, la bougresse, de boues ferrugineuses qu’elle charrie et déverse abondamment dans l’Isle. Quelle que soit la couleur du ciel à venir, ce flux d’aspect sanguin durera encore quelque temps là-bas. Laissez-vous imprégner du bonheur d’être ici !

 

  Après avoir ajouté quelques mots accueillants qu’aurait pu proférer un maître des lieux, il empoigna son attirail et s’éloigna. Aussitôt, ayant échangé une œillade complice avec mon amie, je sautai sur mes pieds et, jetant nos couvre-chefs, nous courûmes en nous esclaffant nous plonger dans l’eau pure et rafraîchissante.

 

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