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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 21:29
On peut rapprocher le toponyme Pierre Brune des Peyrelevade ou Pierrefiche que l’on trouve ailleurs en Périgord . Souvent, il y a en ces lieux  un mégalithe, qui peut être un dolmen (pierre posée formant une table) ou un menhir (pierre dressée)... ou y ressembler.


Une soixantaine de ces mégalithes sont encore visibles de nos jours en Dordogne. Les historiens locaux s’y intéressent depuis longtemps. Plusieurs livres ou articles ont été publiés à ce sujet.
Wlgrim  Taillefer ( 1791-1833) a écrit en 1821 que l’on pouvait  voir les restes d’ un alignement de menhirs (un cromlech) à Pierre Brune.  Ces propos ont été repris dans plusieurs autres ouvrages, mais personne n’en dit  vraiment  plus, ni ne dément. Cependant, ce “monument” n’est pas représenté sur la carte de Beleyme. Un archéologue du siècle dernier parle de plus de 200 menhirs, alignés sur 12 rangées. Il  aurait même établi un plan du site, mais il est introuvable.

Les historiens disent que ce monument aurait été détruit par une entreprise. On a pu lire que les pierres avaient été utilisées pour faire des routes ou par des forgerons. Il est possible que les pierres brunes que l’on remarquait à cet endroit-là, qu’elles aient été disposées par nos ancêtres du Néolithique ou qu’elles se soient trouvées là naturellement, aient  été exploitées pour le minerai de fer qu’elles contenaient.  Il est aussi possible que les pierres (du grès ferrugineux) aient été  utilisées  pour leur qualité de résistance au feu.
On peut trouver encore quelques "pierres brunes" à Pierre-Brune...en s'adressant à Jean-Claude Roubinet, passionné par ce sujet.
Ceux qui souhaitent lire un article plus complet sur les mégalithes, écrit par Guy Frysou, peuvent le télécharger en cliquant ici-.


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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 18:54

Dans son livre, Le vieux Périgord, l'abbé Georges Rocal évoque l'existence à Clermont d'Excideuil d'une "fontaine de lait" en ces termes :

" La coutume conduisait à l'église de Clermont d'Excideuil, après une station à la fontaine sacrée de Sainte-Catherine, la nourrice dont le lait s'épuisait. Elle posait sur son sein nu un fromage mou et l'y gardait pendant qu'un évangile était lu sur elle. Les honoraires de cette cérémonie étaient le fromage propitiatoire."
Au 20ème siècle, cet usage était perdu et la fontaine en question était plus communément appelée "Pissarote"...
Il est à noter qu'à droite du retable de notre église se trouve une statue de Sainte-Catherine d'Alexandrie, identifiable à sa roue brisée (l'instrument de son martyr). Pour lire l'article de Wikipedia consacrée à cette sainte, cliquez


Et comme ceci est un article historique, le Clermontois a choisi une photo du retable avant restauration !

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 20:39
Après la superbe exposition présentée le 11 novembre et tout le travail de recherche qui l'a préparée, nos associations envisagent de laisser les documents concernant Clermont accessibles à tous (sur le net ? sur papier ?).
En attendant, nous vous invitons à regarder un diaporama réalisé dans l'esprit de la journée.

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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 18:20

Les associations ont présenté aujourd'hui une exposition très complète et très émouvante sur la Grande Guerre. De nombreux visiteurs sont venus la découvrir avec passion. (A suivre)


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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 23:13

 

                  

 

         Les Associations de Clermont d’Excideuil ont fait appel à quelques amateurs éclairés pour vous présenter une évocation, par l’image et par les objets, de la guerre de 1914 -1918. C’est avec enthousiasme et dans un pur esprit de bénévolat qu’ils ont accepté. Qu’ils en soient remerciés.

 

         Vous trouverez  une exposition qui, tout en répondant au « devoir de mémoire », se fonde surtout sur la mémoire affective de chacun des exposants. Tel a pieusement conservé la gourde ou le casque, le courrier ou le journal de son aïeul, qui par ailleurs ne parlait plus jamais de « sa guerre » et laissait les curieux sur leur faim. D’autres ont enquêté sur la disparition d’un de leurs proches en se documentant sur son itinéraire. D’autres ont essayé de comprendre comment la vie pouvait s’organiser dans un univers où la mort semblait prendre le dessus. D’autres ont tout simplement, par curiosité,  exploité les documents qu’ils avaient conservés en les mettant pour une fois en perspective.

 

Les événements de la Grande Guerre, leur relation dans les journaux de l’époque, et les documents et objets qui témoignent de la vie individuelle des combattants s’éclairent mutuellement. Nous n’avons privilégié ni les uns ni les autres. La vie quotidienne des soldats semblera même ici l’emporter sur les hauts faits héroïques ou déterminants qui éclairent l’enchaînement des faits. Ce qui importe ici c’est qu’ils étaient des hommes comme nous, enrôlés pour servir leur patrie, et répondant avec bravoure le 2 août 1914 à l’appel au patriotisme qu’avait nourri toute leur éducation, tout en gardant au cœur leur « petite patrie », leur famille, le goût du rire, du voyage et de l’amitié.

 

On trouvera  une présentation de tous les soldats figurant au Monument aux Morts de Clermont d’Excideuil, avec leurs faits d’armes et leur identité ; parfois une photo. Un tableau synoptique permettra de mettre en relation leur disparition avec les grands événements de la guerre.

 

 

La propagande humoristique occupera beaucoup des panneaux de l’exposition : une collection unique de cartes postales recueillies par un Français consigné en Autriche-Hongrie pendant une partie de la guerre, donne une idée de l’état d’esprit des « Boches » confrontés à une alliance quasi universelle. En réponse, des dessins humoristiques parus dans une revue française adaptent les poncifs de la tradition gauloise et du comique troupier  aux circonstances de la guerre. Par ailleurs une planche spéciale est consacrée à l’argot des Poilus.

 

La présentation réelle ou figurée des armements traditionnels, des nouvelles technologies et de l’équipement des militaires français fait l’objet d’une autre dimension de l’exposition. Vous y verrez comment l’industrie civile et militaire, et les passionnés de l’aviation ont mis leur art au service de la victoire. Toutefois on ne verra exposée aucune arme à feu.

 

 

La Poste et les courriers constituent aussi un centre d’intérêt : échanges de lettres entre les enfants et leur père, imagerie sentimentale des cartes postales, réalité de la censure, mise en place de nouveaux services postaux, évocation de la guerre 1914 -1918  par les monuments commémoratifs pendant tout le XX° siècle, hommages par le timbre aux grands hommes qui s’y sont distingués.

 

Des médailles et des diplômes mettent en lumière la reconnaissance que chaque soldat a reçue de sa patrie. Chaque décoration a un sens particulier que les spécialistes ont voulu vous exposer, mais toutes ont été portées avec une  fierté légitime par des hommes de courage et de mérite ; et souvent par des « Gueules Cassées ».

 

La vie sur le front nous est la plupart du temps présentée dans son horreur morbide. Respectant le silence insondable de la plupart des hommes qui en sont revenus, nous n’avons pas voulu insister ici sur cet aspect. Hormis des images de destructions, d’appareils terrifiants d’attaque ou de défense, de visages hagards d’épuisement ou d’horreur, nous avons privilégié des objets de la vie quotidienne : briquets, stylos, vases décorés, fabriqués avec les moyens du bord, entre deux assauts, par nos soldats.

 

Les écrits et témoignages n’auront sans doute pas la valeur des ouvrages littéraires  qui ont illustré Genevoix ou Dorgelès ; leur modestie ne doit pourtant pas faire oublier leur authenticité qui leur donne tout leur prix et trouve une résonance à notre époque. Un jeune Français de 18 ans, né de père belge, raflé dès 1914 dans le Nord de la France, fut emmené prisonnier à Havelberg  en Allemagne au début de la guerre. Le récit et les photos qu’il en a conservés constituent d’excellents documents.

 

L’avant- et l’après-guerre vous seront aussi présentés : avant-guerre c’est la Belle Epoque, évoquée dans des revues de mode de l’année 1914. Après-guerre c’est le Traité de Versailles et la mise en œuvre d’une nouvelle carte du monde dressée par le fameux Vidal Lablache. Ce sont les Anciens Combattants qui, avec les séquelles de la guerre, survivent douloureusement ou meurent à brève échéance. Ce sont aussi les constructions de Monuments aux Morts dans chaque commune. Celui de Clermont d’Excideuil fut érigé en 1924. Et c’est la mémoire qui se perpétue…

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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 20:41
L'Assomption est le jour de la fête patronale de notre village, dont l'église est dédiée à la Vierge.

Cette statue polychrome, en bois de tilleul , date du 17 ème siècle. Elle a été restaurée il y a quelques années. Pour mémoire, voici son état avant...
Depuis de nombreuses années, le Club du Troisième Age a repris cette date pour son méchoui. Après deux ans d'interruption, la tradition reprend ses droits.
Pour plus de renseignements, envoyez-nous un commentaire...
 
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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 21:30
Une légère fausse note : il n'y avait pas assez de programmes. Voici donc le texte de Josette écrit à l'occassion de RDV aux jardins.

Pendant toute la deuxième moitié du vingtième siècle, et sans doute avant, il y a eu sur notre commune une tradition de culture maraîchère dont les produits étaient essentiellement écoulés le jeudi matin, sur le marché d’Excideuil. Dans les années 50-60, et pas seulement en été, on s’y bousculait.

Beaucoup de petits producteurs venaient  proposer leurs marchandises aux “régatiers” qui avaient leur QG entre l’église, la maison du notaire et la rue qui descend vers l’arrière de la poste. Les anciens se souviennent de MM Beyneix de Saint-Yrieix, Simon de Périgueux et des frères Colombier de Miallet. Le plus jeune, Maurice Colombier tenait une boucherie, rue Limogeanne à Périgueux.
A Excideuil, ils achetaient des lapins, des volailles, des oeufs, des foies gras sans vitrine réfrigérée et des girolles par pleines “respes”. Ce système faisait que l’argent liquide gagné sur le marché y était aussi dépensé en bonne partie.

Plusieurs Clermontois tenaient des bancs de légumes tous les jeudis, sur la place, entre l’église et la fontaine : les Latour de la Font, les Ranouilh, Marguerite Roux et bien sûr les Gaume qui ne cesseront leur activité qu’en 2006.


 
Daniel Gaume a débuté dans la culture maraîchère auprès de Mme Vallade, après la guerre. Cette habitante du bourg “faisait” les pommes de terre primeurs et les choux-fleurs successivement sur le même emplacement. Un marchand de Saint-Yrieix, nommé Laporte, venait s’approvisionner. Après cet emploi de domestique, il a acheté une camionnette pour vendre des légumes en tournée et s’est mis à cultiver pour son compte, avec Marie, son épouse, aux Thières d’abord puis à Javerzac.

Les Gaume produisaient tous les légumes “de l’époque” c’est à dire qu’ils ne cultivaient ni courgettes, ni aubergines (pratiquement inconnues ici avant 1970), ni les poivrons (arrivés vers 1980). Par contre, ils produisaient plusieurs espèces de navets et de raves, des rutabagas, des céleris (branches et boules), tous les légumes pour soupes, des concombres, des salades, des petits pois, des fèves, des haricots verts et Soissons en grande quantité.
Le chou-fleur étant très à la mode, il en existait beaucoup de variétés, d’automne, de printemps, d’été... Daniel se souvient en avoir planté 7000 une année. Par contre, les Gaume ne vendaient ni asperges, ni artichauds. L’ail était gris et petit, les tomates  uniquement “de Marmande” ou “Saint-Pierre”.



Les salsifis (vendus en bottes comme les carottes et les blèdes) étaient très demandés bien que leur épluchage tâche les mains. Les bonnes clientes commandaient d’un jeudi pour l’autre un délice de gourmet : les boutons de scorsonnère. Marie les cachait pour ne pas faire d’envieuses ! Par contre, on donnait volontiers l’oseille, le persil et les fines herbes.

On vendait aussi sur le marché des framboises, des groseilles par kilo pour faire la gelée et même des grains de cassis. Et bien sûr, en hiver, les châtaignes blanchies qui étaient une spécialité de Clermont .

Toutes ces marchandises étaient pesées au “crochet”. Un employé du service des poids et mesures venait encore dans les années 70 à Clermont pour contrôler et poinçonner les balances romaines une fois par an.
Les graines s’achetaient par correspondance (catalogues Fabre, Vilmorin, Clause...). A Javerzac, la culture des légumes, même produits en quantité, était pratiquement “bio”, avec essentiellement du fumier de vache comme engrais et de la bouillie bordelaise.


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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 20:00
Traditionnellement, dans notre région, le dimanche précédant Pâques est une grande fête, à vrai dire la plus grande fête religieuse de l'année.
Dans le temps, per Rampam (pour Rameaux), même les hommes allaient à la messe ! Ils portaient, au bout de perches, de gros bouquets de buis et de laurier mêlés.
Pour les uns, le premier rameau béni allait dans l’étable pour protéger le bétail. Le laurier, lui, favorisait la naissance d’agneaux noirs. Pour d’autres, on mettait les rameaux de l’année dans la maison et ceux de l’année précédente étaient portés dans l’étable ou au coin des champs de blé.
 Après la messe, les hommes allaient boire le vin blanc et acheter des cornues "chez la Zélie", tandis que les femmes et les enfants rentraient directement à la maison.

De nos jours, les messes de Rameaux connaissent encore l'affluence, à Saint-Germain par exemple.
Rameaux (le 5 avril, cette année), c'est aussi la fête des enfants, une sorte de fête des grands-mères en moins commercial...


Le Vendredi Saint, dans nos campagnes, on n’attelait pas les boeufs et on faisait carême en mangeant la merluça , la morue, qui était très bon marché à l’époque. On ne consommait pas de produits d’origine animale ce jour-là (ni oeufs, ni lait).



Lors du dernier stage de cuisine organisé par Clermont-Passions, un amuse-gueule à base de morue a été préparé. En voici la recette (donnée par la Margot)

Il faut : 200 gr de morue, 2 feuilles de laurier,  quelques fines herbes, 3 cuillères à soupe de crème fraîche ou de fromage blanc, poivre

Faire dessaler la morue 4 heures en changeant l'eau 2 fois.
Faire pocher la morue dans un litre d'eau, avec le laurier, pendant 10 mn puis la retirer et l'essuyer.
Dans le bol du mixer, faire une purée avec la morue, la crème et le poivre.
Disposez sur les cuillères  (ou sur des toasts) et décorez avec les fines herbes.
Dégustez avec un verre de vin blanc.

Et vous, comment allez-vous cuisiner la morue ces jours-ci ? Envoyez-nous votre recette, nous la publierons.

Et pour ceux qui préfèrent les poissons d'étang, une grande vente est prévue à Autrevialle, samedi 4 et dim. 5.



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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 22:30
Carnaval va revenir !  C'est le 24 février, cette année. Un peu de musique et un peu de tradition en attendant...



Autrefois, pour Carnaval ( on dit Carnavar, en Occitan de par ici), les enfants se déguisaient avec des masques de fortune (une chaussette trouée) et de vieux habits ou se grimaient avec du charbon. Ils rendaient visite aux voisins qui leur donnaient quelques petites pièces.

On "faisait Carnaval"
avec un grand repas:






il y avait de la soupe grasse emb dau bulit(pot-au-feu), du cochon tué pour l’occasion, des tartres aux prunes sèches, ou des tartes sèches, c’est à dire de la pâte sur laquelle on pose des bonbons à l’anis ou des graines de fenouil... On préparait aussi des crêpes et  des beignets, comme ceux de la photo qui sont faits avec une rondelle de pommes, de la pâte à crêpes pas trop épaisse puis cuits dans l'huile de la poêle. On arrosait le tout de vin du pays ou de piquette de sorbe ou de genevrier. Il fallait  finir toutes les viandes ce jour-là, sinon les enterrer.

On chantait “Adi paubre Carnavar, tu t’en vas é io demori per minjar la sopa d’oli et las monjetas ou las crespas d’oli “ et on tirait un coup de fusil en l’air pour "tuer Carnaval".
Carnavar era un jorn jovent, un jour propice pour, par exemple, lier sous le même joug un boeuf expérimenté et un jeune à qui l’on voulait apprendre à travailler. Il est aussi bien connu que les chats et les chattes célèbrent le Mardi-Gras à leur manière...

De nos jours, il faut bien reconnaître que cette fête est tombée en désuétude : le rayon déguisement est pratiquement inexistant dans les supermarchés... Seuls s'en souviennent les centres de loisirs et certaines  écoles. Un bonhomme Carnaval, nommé Pétassou est fabriqué avec du bois, de vieux chiffons et de la paille. Son procès est sans surprise : il est toujours condamné à être brûlé avant la fin de la journée.
 

Nous attendons vos recettes et/ou vos photos pour compléter cet article... Merci.

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