Au Nord de Clermont d’Excideuil, dans les fossés et fondrières du plateau et sous le ciel bienveillant, l’eau paresse au miroir et se pare de toutes les couleurs du décor. Discrète et imprévisible, elle perle pourtant, et ruisselle et se faufile par petits rus parmi les bois, reprend la pose dans les mares, disparaît encore dans la verdure et les buissons, et puis, soudain, bondit en wasserfall et nous éclabousse de son rire. On voudrait bien la contenir, discipliner son énergie, aménager son cours fantasque. Mais elle le poursuit sans entrave. Entre ombre et lumière, sautillante, enserrée dans ses « rigaillous » ou laissant flotter d’amples rubans argentés, elle se livre toute à la pente et court en chantant se mêler à l’impétueux Pontillou.